Même déroulé que pour le CTSD (voir compte rendu dans l’article CTSD).

Documents complets fournis par l’administration, avec des ajouts suite à nos demandes.

Au niveau de la FCPE et des associations complémentaires à l’école, des prises de paroles riches et qui rejoignent ce que nous portons. Elles pointent des difficultés sur lesquelles nous alertons depuis quelques temps : problèmes de remplacement, inclusions sans moyens suffisants, fonctionnement des PIAL, difficultés de traitements des dossiers MDPH par les familles, effectifs trop chargés, nécessité de maintenir des structures à tailles humaines dans une logique de proximité.Ont été évoqués aussi la nécessité de faciliter, soutenir et promouvoir les organisations de classes découverte, la place démesurée du Service National Universel dans la communication en direction de la jeunesse au regard d’autres initiatives qui relèvent de l’éducation populaire, comme les formations BAFA.

Nous sommes notamment intervenues :

sur le recrutement des contractuels : 19 à ce jour dans le 1er degré. Nous avons dénoncé le non recours exclusif à des personnels de la liste complémentaire (futurs fonctionnaires) et la préférence pour une solution à moindre coût, avec des personnels non formés mettant en difficulté des collègues, des équipes. Le DASEN a répondu que cette solution allait perdurer, qu’elle permettait de la souplesse. Il a affirmé par ailleurs que les personnes qui venaient du privé pour tenir des postes d’enseignants, avaient quelque chose en plus par rapport aux enseignants fonctionnaires et qu’il fallait bien le reconnaître. Par ailleurs il a répété plusieurs fois qu’être enseignant allait être un métier transitoire... De la part d’un cadre de l’éducation nationale, il se place en rupture totale avec une vision forte de service public. Il promeut la flexibilité et un système qui s’accommode de la précarité pour fonctionner à moindre coût.

sur les frais de déplacement des personnels itinérants : nous avons lu le témoignage d’un·e membre d’un RASED lors de notre déclaration préalable à ce sujet. Pour rappel, les personnels RASED ne sont plus défrayé·es depuis mai 2022 et ne le seront pas avant janvier 2023. Nous avons dénoncé cette situation qui est purement inadmissible. Nous avons demandé au DASEN s’il comptait demander une rallonge budgétaire sur cette enveloppe. Il nous a répondu que "l’enveloppe 2023 serait identique à 2022 voire même réduite à cause de la baisse démographique" alors même qu’au budget national, la ligne frais de déplacement a été augmentée. De fait, les frais de déplacement de 2023 vont être d’emblée amputés de la moitié de l’enveloppe pour rembourser les frais de 2022. A notre remarque, le DASEN explique tranquillement qu’il faudra "imaginer les choses différemment". Derrière cette expression, nous craignons une attaque des missions des membres du RASED : tri des élèves donc ruptures d’égalité sur le territoire, réductions du travail de suivi au simple conseil aux collègues, pour les psys, travail uniquement de bilan pour les orientations... Au contraire, les RASED devraient être soutenus, abondés, formés. Ils sont un maillon essentiel au bon fonctionnement de l’école que nous souhaitons. Le SNUipp portera cette question au niveau académique en Comité Technique Académique et continue de travailler avec les collègues pour soutenir leurs initiatives et être à leurs côtés dans la bataille !

sur l’inclusion : pour redire une nouvelle fois les difficultés dans les classes liées à l’absence de formation, les problèmes liés à l’orientation (traitement des dossiers MDPH), les effectifs... Nous demandons de réels moyens pour la formation des enseignant·es, une baisse globale des effectifs, des places en structures...

Les élu·es au CDEN

CDEN du 8 novembre 2022

CDEN du 8 novembre 2022