La loi Rilhac au cœur d’un mélimélo dans les demandes du DASEN.

Mardi dernier 12 décembre, tou·tes les enseignant·es du Jura ont été destinataires d’une note du DASEN précisant les nouvelles modalités d’inscription sur la « liste d’aptitude aux fonctions de directeur d’école » (LADE).

Dans cette note zélée et anticipant le nouveau cadrage des missions des directeur·trices dans la loi Rilhac (voir l’analyse de la FSU-SNUipp dans le 4 pages PDF ci-dessous), notre Inspecteur d’Académie stipule que l’inscription sur cette liste « est désormais à renouveler à chaque expiration. Les enseignants devront, par conséquent, solliciter leur réinscription sur la liste d’aptitude tous les trois ans ».

Alertée par des collègues, la FSU-SNUipp du Jura a tout de suite réagi en contactant l’administration.

Volteface de l’administration, quelques heures plus tard, qui envoie un rectificatif excluant finalement les collègues directeurs·trices, déjà en poste, de cette inscription sur la LADE.

Tout cela paraîtrait dérisoire si ce revirement n’intervenait pas en plein déploiement de la loi Rilhac, installant le ou la directeur·trice dans la chaîne hiérarchique avec une « autorité fonctionnelle ».

Quelques passages éloquents de ce texte de loi : « créer un statut de directeur leur conférant une autorité décisionnelle et fonctionnelle »… « leadership assumé »… « culture du management »

Vous dites donc « culture du management » ? Cette culture où il est de coutume de laisser en poste trois années le « manager », avant de le déplacer sur un autre établissement ?

En bref, cette anecdote confirme bien que la loi Rilhac est aussi précise (dans ses intentions du déploiement du new management dans l’école publique), qu’imprécise dans son cadrage, permettant toutes les largesses et libertés à notre administration dans son interprétation et dans sa mise en application.
La FSU-SNUipp du Jura réaffirme son opposition à cette loi destructrice du fonctionnement historique et collectif de l’école publique française !


4Pages Rilhac

Liste d’aptitude des directeurs·trices d’école (LADE)